Thiounn, quand Cambodge rime avec rap et francophonie

* Si vous ne connaissez pas la différence entre hip hop et rap, je vous recommande la lecture de l'article de Soukaz sur le site Raptiviste.net .
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Voici le clip et les paroles de « Phnom Penh 75», un titre tiré son album « Premier Exil»:
Le fichier MP3 (meilleur son)
Phnom Penh 75
Voilà la mémoire qui parle par ma voix / dévoile par devoir ces vies noircies sans choix. / Misère asiatique - Echec politique - Ruine économique / Black out médiatique - Destinée tragique. / Dans mon pays le poignard sévit ; chacun craint pour sa vie / même vêtu des attributs du parti. / L’exode comme remède peu s’en remettent la vessie vidée de sang, / déferlent sur les camps étouffant crevant. / Ouvriers contraints nourris au riz bouilli. / Dur labeur, sort mortel, l’horreur s’atèle aux regards qui meurent sans bruit. / Des nuits entières de vœux pieux, / genoux à terre à croire Dieu miséricordieux. / Ces gosses larmoyants qu’on dresse l’arme au poing à l’art militaire. / Ces membres en moins ces armes du meurtre au gramme au programme amer. / Odeurs de souffre, douleurs au cœur du gouffre. / Sous le poids de l’ogive la brique s’engouffre. / Et cet incessant manège ardent d’inquisition. / Arpège strident - Cortège cinglant d’humiliation. / Doctrine incisive - Utopie abrasive. / Thiounn rap les meurtrissures dans la salive.
Refrain 4x:
Dans mon pays. / Derrière ces sourires d’enfant le martyre perçant. / Ces sourires d’enfants le martyre.
Au fond du fossé ces femmes défigurées forcées / à goûter du foutre du forcené. / Foie du forçat, festins funestes sous la flambée. / Le fléau affame ceux qui eurent le savoir trop fier se sont confiés. / Hurlent aux postes frontière, ces nourrissons échappés d’l’arrière, / du sang qui bout rouge comme ces sales khmers. / Les raclures qui de pitié n’en eurent ni pour nos parents pour sûr / à voir de ces réfugiés les figures. / Des vies s’éteignent sous la torture au confins des ruines. / Le charnier imprègne, saigne la rancune. / Règne le dégoût criant de peine ; la rage digne. / Des lambeaux de tissus sous la peau comme seule fortune. / A ceux des miens dont l’âge ne permit guère plus d’égards. / Le feu la guerre à la force de l’ignare. / Ils firent de mes frères d’autres ignares au front, / là où les corps maigres suintent la mort la houe au fond. / Les mains gonflées du pus l’usure du besogneux / du pendu silencieux. / De cette terre où souffrirent ceux-là de mes frères. / Sol outragé - Affres de l’affrontement étrangères.
Refrain 8x
Refrain 4x:
Dans mon pays. / Derrière ces sourires d’enfant le martyre perçant. / Ces sourires d’enfants le martyre.
Au fond du fossé ces femmes défigurées forcées / à goûter du foutre du forcené. / Foie du forçat, festins funestes sous la flambée. / Le fléau affame ceux qui eurent le savoir trop fier se sont confiés. / Hurlent aux postes frontière, ces nourrissons échappés d’l’arrière, / du sang qui bout rouge comme ces sales khmers. / Les raclures qui de pitié n’en eurent ni pour nos parents pour sûr / à voir de ces réfugiés les figures. / Des vies s’éteignent sous la torture au confins des ruines. / Le charnier imprègne, saigne la rancune. / Règne le dégoût criant de peine ; la rage digne. / Des lambeaux de tissus sous la peau comme seule fortune. / A ceux des miens dont l’âge ne permit guère plus d’égards. / Le feu la guerre à la force de l’ignare. / Ils firent de mes frères d’autres ignares au front, / là où les corps maigres suintent la mort la houe au fond. / Les mains gonflées du pus l’usure du besogneux / du pendu silencieux. / De cette terre où souffrirent ceux-là de mes frères. / Sol outragé - Affres de l’affrontement étrangères.
Refrain 8x
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